EXPOSITION
28 photographies en grand format
Tirage sur toile jusqu'à 160 X 80
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Les tirages sont réalisés dans un laboratoire allemand - le seul à garantir une telle qualité - sur toile de 350 gr/m2. Le cadre en bois garanti sans déformation offre deux épaisseurs de profil (20mm et 40mm) suivant la taille des formats. La stabilité des couleurs est garantie si non exposition directe au rayon du soleil. Fort degré de reconnaissance haptique (toucher).
La fragilité des reflets et des transparences ainsi que leur caractère éphémère sont deux caractéristiques qui motivent ce livre et cette exposition. Clin d’oeil à la peinture, j’utiliserai une fois encore les grands formats sur toile pour illustrer mes photos. Depuis que je photographie, les reflets m’ont toujours fasciné au même titre que la transparence. Le reflet est un miroir, il donne une autre perspective, un angle de vue différent : il est en perpétuel mouvement ce qui lui confère cette fragilité et son caractère éphémère. Si le sujet est le plus souvent explicite, son reflet l’est beaucoup moins, c’est cette incertitude que j’apprécie car elle ouvre la porte à toutes les interprétations. Dans mes cadrages j’ai très souvent, fait le choix de consacrer aux reflets tout l’espace, peut-être ma manière à moi de devenir «impressionniste» en créant des «paysages intérieurs» à entrées multiples.
Comme en témoignent les photos de reflets de cette présentation, je peux témoigner que les reflets et la voile font bon ménage. Une condition est nécessaire pour que dure cette harmonie : l’absence de vent. Les reflets ont besoin - tel un miroir - d’une onde immobile pour s’exprimer. En apparaissant le vent efface et fait disparaître les reflets. « Ce qui est beau dans les reflets c’est ce qu’on en saisit alors que ça passe. C’est la configuration éphémère des choses au moment où on en voit en même temps la beauté et la mort ».
Pour la transparence c’est un peu plus compliqué. Dans tous les cas, la transparence se fonde non pas sur le rendu fidèle des choses, mais sur la fidélité à la conception qu’on en a. La photographie écrit J.F.Devillers dispose du pouvoir en apparence contraire à ce qu’on attend d’elle : le pouvoir d’attester de l’existence de choses qui n’existent que dans l’esprit de ceux qui les font et qui les regardent. C’est en Nouvelle-Calédonie, à bord d’un hélicoptère qui survolait l’îlot Nokanhui que j’ai compris combien la transparence avait besoin de verticalité, parfois d’altitude et souvent d’imaginaire pour s’exprimer pleinement. Les dégradés incroyables des bleus et des turquoises bordant cette langue de sable au milieu de nulle part donnent à cette image une profondeur et un relief accentués par l’utilisation d’un objectif grand angle. A la différence d’un reflet qui bien établi, donne au photographe du temps pour trouver le bon cadrage, la transparence obtenue dans les photos de l’America’s Cup à Valencia, de surf à Lacanau ou de kayak à Oliva a nécessité une très grande vitesse d’exécution. C’est en figeant le mouvement de la vague, de l’écume et du sable pour le golf que la transparence se met en place, encore faut-il que la lumière soit au rendez-vous. Dans les trois photos sous-marines prises aux Bahamas et à Oliva, si la transparence allait de soi, en revanche la technicité et le facteur chance ne sont pas étrangers à la réussite et à la magie de ces clichés. Tous, représentent pour moi de véritables moments d’éternité.
François Gravier
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